Après la victoire, l'obligation de résultat pour le nouveau SENAT
Il est encore trop tôt pour mesurer le réel impact d'un vote qui ne reflète d'ailleurs que les positionnements d'une partie des élus des régions françaises, même si certains n'hésitent pas à revendiquer la bascule à gauche comme une victoire du peuple (Hervé PELLOIS, président du groupe PS au Conseil général du Morbihan).
Nous attendrons donc de voir si les déclarations du sénateur BEL, candidat avec Carherine TASCA à la présidence du Sénat, seront suivies d'effets. Evoquant le nombre de lois bloquées par cette assemblée jusqu'à présent, Monsieur BEL a donné pour exemple ce matin sur FRANCE INTER le vote des étrangers aux élections locales.
Espérons que dans les cartons de lois inabouties qui pourraient intéresser ces nouveaux élus de la Nation, nous verrons enfin la question et le sort des langues régionales échapper aux débats stériles sur la République, une et indivisible, qu'on nous impose encore et toujours comme la limite à ne pas franchir. Mais qui impose à tous ce schéma de pensée et de quel droit.... et de surcroît, dans quel but non avoué ?
A découvrir, la carte des résultats
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A redécouvrir, les rendez-vous manqués de la mise en conformité des textes français avec les cadres réglementaires internationaux et les attentes des citoyens;
PARIS — Le 18 juin 2008, les sénateurs ont rejeté l'amendement voté à la quasi-unanimité par les députés visant à intégrer la reconnaissance des langues régionales dans l'article 1 de la Constitution française.
Alors que la France prendra la présidence de l'Union européenne le 1er juillet, le vote du sénat enferme l'Hexagone dans une position archaïque contraire aux conventions européennes et internationales en matière de droits culturels. Dénués de fondements juridiques et moraux, les propos intolérants et humiliants de certains sénateurs s'opposent à l'aspiration de millions de citoyens : le sondage CSA réalisé les 18 et 19 juin pour l'édition dominicale du quotidien Ouest France démontre que 68 % des Français sont favorables à la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales.
Soucieuse de parvenir à un compromis respectueux de la démocratie culturelle, la fédération « Régions et peuples solidaires » propose aux parlementaires français de modifier l'article 2 de la Constitution en ces termes : « La langue de la République est le français. Elle respecte et protège les langues régionales ».
Alors que 2008 a été proclamée « année internationale des langues » par les Nations-Unies, Région et Peuples solidaires doit une nouvelle fois rappeler aux parlementaires que la diversité culturelle est une richesse, seule sa négation constitue un danger. ■