Vous aimez jouer, comparer, parier ? Faites-vous plaisir ! Sauf que ça ne fait pas rire du tout !

Publié le par Françoise RAMEL-FLAGEUL

Ca, c'est pour Pontivy, et plus bas, c'est pour Loudéac...Amusant, non ?

 

Municipales. C'est déjà parti !

19 mars 2013 - 

À un an des élections municipales, la situation est déjà très claire à droite. Christine Le Strat vient en effet d'être désignée à la tête d'une liste d'union. À gauche, ça l'est moins ! Le PS s'apprête à organiser des primaires et le PC s'interroge encore sur la stratégie à adopter...

En battant le maire sortant lors des municipales de 1995, il avait porté la gauche au pouvoir. De nouveau vainqueur en 2002, puis en 2008, Jean-Pierre Le Roch avait même fait de Pontivy, un bastion rose-rouge-vert, en plein coeur d'une Bretagne centrale plutôt teintée de bleu. Élu député au mois de juin dernier, il a finalement abandonné une écharpe de maire aussitôt reprise par son premier adjoint, Henri Le Dorze. Sans avoir été préparée, la succession avait été d'autant plus aisée, qu'elle était transitoire. Alors âgé d'un peu plus de 66 ans, celui qui est également conseiller général, avait d'ailleurs clairement affirmé ne pas vouloir solliciter un nouveau mandat. Puisque « Riton » gérait la transition, on pouvait tranquillement préparer la succession !

Primaires au PS au mois de mai

Bien huilée, la mécanique s'est pourtant rapidement grippée. Très vite en effet, certains ont décelé chez le premier magistrat, comme une envie d'y retourner ! Surtout, au début du mois de décembre, l'adjoint aux sports, Jean-Jacques Parmentier, a officiellement lancé la campagne en affirmant vouloir prendre la tête d'une liste de gauche... De quoi chauffer des prétendants qui patientaient depuis quelque temps et qu'il a bien fallu calmer. Au début de cette année, c'est le secrétaire de la section locale du Parti socialiste qui s'en est chargé. « Le choix de la tête de liste se fera en respectant scrupuleusement les procédures et le calendrier fixé par le parti », affirme Jean-Luc Le Beller. Bref il y aura des primaires, et c'est à la petite trentaine de Pontivyens membres de la section locale, qu'il appartiendra de désigner « le premier des socialistes », au mois de mai prochain. Et le choix pourrait s'avérer assez large. Outre Jean-Jacques Parmentier, deux autres adjoints ont montré les dents, depuis déjà quelque temps. L'année dernière déjà, Daniel Le Couviour et Christophe Marchand, avaient affiché leurs velléités. À l'époque, ils s'étaient finalement retirés, pour laisser la place à « Riton ». Mais cette fois, comme un quatrième candidat à l'investiture, Khalil Kalkas, ils comptent bien aller jusqu'au bout. Reste une inconnue : le choix de l'actuel maire, Henri Le Dorze. Si le doute continue de planer, sa candidature aux primaires socialistes semble toutefois de moins en moins probable.

À droite c'est Christine Le Strat

Après le retrait de « la locomotive » Jean-Pierre Le Roch, les querelles de succession de la majorité réjouissent bien évidemment l'opposition. « Pendant qu'ils recherchent un candidat, nous travaillons sur un programme », peuvent même ironiser ces derniers. De fait, au sein de l'association « Pontivy, nouvel élan », le centre et la droite pontivyenne veulent clairement afficher leur unité. Une volonté visible de l'extérieur, mais qui ne l'a pas forcément toujours été, dans les coulisses. Entre une primaire souhaitée par l'UMP et une simple désignation préférée par les autres composantes de « Pontivy, nouvel élan », le débat a été quelque peu animé. Au final, les partisans de la primaire ont rapidement baissé pavillon. « Christine Le Strat et Soizic Perrault ont préféré s'unir et rassembler autour d'un projet unique », précise le communiqué, distribué hier soir, à l'issue de l'assemblée générale de l'association « Pontivy, nouvel élan » Concrètement, l'assemblée a validé le principe d'une liste d'ouverture et de rassemblement, conduite par Christine Le Strat. Mais les apparences sont sauves puisque « ces deux femmes de conviction, alliant expérience et dyna
misme, proposent à ceux et à celles qui partagent les mêmes valeurs et qui aspirent à une autre gouvernance pour la ville de Pontivy, de rejoindre les équipes qui travaillent déjà à l'élaboration d'un projet pour la ville ».


Une troisième liste à gauche ?

Reste désormais à savoir si dans un an, le scrutin municipal ne se limite, comme il y a six ans, à un simple affrontement entre deux listes ? Si une troisième souhaite s'inscrire dans le paysage électoral, elle ne pourra venir que de la gauche ! Pour l'heure, le Parti communiste semble toujours en être au stade de la réflexion.Tout en rec²onnaissant la diversité des situations dans le Morbihan, la fédération départementale entend « rassembler sur des contenus de gauche ». Localement, la section ne s'est pas prononcée davantage. N'empêche, l'adjointe communiste Marie-Madeleine Doré-Lucas, n'hésite pas à affirmer que « si les conditions sont réunies dans le cadre d'un véritable projet », elle pourrait bien prendre la tête de cette troisième liste.

  • Dominique Perrot

Municipales. La campagne a déjà commencé

19 mars 2013 -

À un an des municipales, les forces en présence sont déjà en ordre de bataille. Gérard Huet repart, toujours sans étiquette. Et la Gauche commence à décocher ses flèches. Une troisième liste, pourrait venir pimenter la campagne.

En janvier, Gérard Huet, maire sortant, a annoncé qu'il briguerait un troisième mandat en 2014. Un élu sans étiquette qui revendique « le parti de l'atypisme » qui lui a réussi depuis 2001. Au niveau local et départemental. De quoi donner un caractère particulier à la prochaine campagne des municipales. La situation s'annonce, en effet, moins classique que dans d'autres villes de même taille.

Quel leader à droite ?

Une situation qui ne semble pas perturber le député UMP Marc Le Fur, réélu aux dernières législatives, avec l'appui de Gérard Huet, et qui ne compte pas lui mettre des bâtons dans les roues. Comme elle convient au maire. « Dans mon équipe, une adjointe et un conseiller ont leur carte à l'UMP, un autre adjoint est un ancien communiste. J'ai pratiqué l'ouverture bien avant Sarkozy ! », explique celui qui déclarait encore au dernier conseil municipal qu'il ne prendrait jamais sa carte à l'UMP. « La seule que j'ai jamais eue, ce fut au parti socialiste, de 1978 à 1981. Mais, j'ai rapidement été écoeuré par la politique politicienne. Et ce n'est pas ce qui se passe actuellement à Pontivy (56) pour désigner la tête de liste socialiste qui va me faire changer d'avis ». Rappeler qu'un jour, Gérard Huet a pu être de gauche et qu'il a même fait campagne pour Didier Chouat (PS), donnerait presque de l'urticaire à ses opposants actuels. « Pour nous, il n'y a pas d'ambiguïté. Gérard Huet est à droite. Il dit qu'il est de gauche, quand cela l'arrange, pour ratisser large », estime Nadine Ollitrault, porte-parole de l'opposition municipale. À droite aussi, la situation en agace plus d'un. Ils ne digèrent pas la déconfiture locale et l'absence d'un véritable leader en désignant le responsable : Marc Le Fur...

La gauche réfléchit

Mais, la gauche loudéacienne aurait-elle un leader naturel ? Pas davantage, semble-t-il. Les noms ne manquent pas. Entre Robert Rault, la tête de liste 2008, qui « n'exclut rien ». L'un des autres élus de l'opposition. Philippe Chevé, candidat des dernières cantonales, pour qui « c'est non a priori ». Ou Olivier Quéro, suppléant aux législatives 2012 et qui pourrait se présenter à Saint-Caradec. « Nous partirons rassemblés et nous ferons une conférence de presse au moment opportun », indique Nadine Ollitrault. « Pas question de dévoiler trop vite notre chef de file pour qu'il se fasse pilonner par Gérard Huet », ajoute Olivier Quéro. Et personne n'ignore le « malaise » existant depuis deux ans entre Robert Rault et le reste de la minorité. « Dans l'équipe de Gérard Huet, aussi, il y a des fêlures dans la belle image d'unité affichée. Ne serait-ce que le camouflet de la cérémonie des voeux où son premier adjoint a annoncé sa candidature », lance Olivier Quéro.

Une troisième liste ?

La gauche parle aussi d'une troisième liste, au centre. Menée par un ancien élu dégagé de ses obligations professionnelles ? Voilà qui ferait son affaire. Info ou intox ?

  • Annie Quelven
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